Toucan Costa Rica

Le Costa Rica est le quatrième pays de mon tour d’Amérique latine. Surnommé « la petite Suisse d’Amérique centrale », le Costa Rica est le pays le plus cher d’Amérique latine. C’est aussi l’endroit au monde avec la plus grande biodiversité au kilomètre carré : plus de 500.000 espèces qui représentent environ 5% de la biodiversité mondiale.

J’attendais ce pays avec impatience tant la faune est impressionnante. Cette fois, on a décidé de laisser les bus de côté et de louer une voiture ! Deux de mes copines nous ont rejoint, on souhaitait donc voyager un peu différemment. Voici notre itinéraire pour deux semaines environ entre volcans, cascades, plages sauvages, forêts denses et faune incroyable !

Le volcan Poás

Par manque de temps, je ne suis pas allée au volcan Poás. Pourtant, ce site a l’air extraordinaire donc je le conseille si vous disposez d’un peu plus de temps. Pour réserver, ça se passe directement sur ce site internet. Il est préférable d’y aller tôt le matin pour éviter la brume et avoir une vue dégagée sur le cratère couleur turquoise. 

Pas très loin si vous êtes en voiture, il y a des plantations de café à visiter comme celles du Starbuck Coffee Farm ou celles de Doka estate

Sur le chemin jusqu’à Arenal, les Thermales del Bosque peuvent faire l’objet d’une petite baignade pour 15$ l’entrée en incluant le déjeuner. 

La Fortuna et le volcan Arenal

Première étape de ce road-trip, le fameux volcan Arenal. Pour avoir une jolie vue, on se rend d’abord au mirador du volcan Arenal, indiqué sur Maps.me. Puis, on décide de visiter le parc nationalL’entrée coûte 16$ et il y a différentes randonnées à faire avec de belles vues tout autour du volcan. On peut aussi se promener autour de la lagune ; le tour fait 2 km. Sur le chemin, on a vu un serpent, des araignées, un agouti. Premier bel aperçu de la faune du Costa Rica !

Les sources Ecotermales

Cette région du Costa Rica est très touristique et notamment connue pour ses sources d’eau chaude. Il existe différents SPA à Arenal mais, pour ma part, j’ai choisi les sources Ecotermales. Pour 44$, vous avez accès au complexe toute la journée, de 9h à 17h ou en soirée, à partir de 17h.

L’endroit est vraiment splendide, avec des bassins entourés de végétation luxuriante, réellement parfait pour se ressourcer et déconnecter. Sur place, on trouve des serviettes et des casiers à disposition. Nous y sommes allés dès l’ouverture à 9h et on a pu profiter des bassins pendant deux heures en étant quasiment tout seul. Il y a un bar et un restaurant ; ils font d’ailleurs des pass avec déjeuner ou dîner inclus.

💡Pour les plus petits budgets, les sources Chollin, près des thermes Tabacon, sont gratuites. Elles se trouvent en extérieur, mais attention, il faut venir tôt pour éviter la foule de backpackers.

La réserve naturelle de Danaus

Le Costa Rica est un pays célèbre pour sa faune et je rêvais de voir des espèces atypiques comme le paresseux, le lézard jésus-christ ou encore la grenouille blue-jean. Pour se faire, on est allé visiter une réserve naturelle : l’ecocentro Danaus. Le tour se fait avec un guide et je trouve ça beaucoup mieux pour maximiser ses chances d’observer quelque chose. L’entrée coûtait 20€ et le tour a duré une heure et demie. Grâce au télescope du guide, on a pu voir des toucans, différents types d’oiseaux, des grenouilles, des lézards et des paresseux !

Proyecto Asis, un refuge pour animaux blessés

Pour compléter cette expérience avec les animaux, direction le Proyecto Asis. Il s’agit d’un refuge pour animaux blessés qui propose une demi-journée de volontariat avec une équipe ultra bienveillante pour 58$. Au programme, préparation des repas pour les pensionnaires, informations sur chaque espèce présente au centre… Le centre paraît éthique et responsable, leur but étant de relâcher les animaux dans la nature quand cela est possible. 

Quels animaux trouve-t-on à Proyecto Asis ?

Le centre recueille beaucoup de singes comme les capucins à tête blanche. Ces derniers abandonnent leur bébé si c’est un mâle car il ne peut y avoir qu’un alpha au sein d’une même famille. C’est ainsi que la nature est faite, ainsi que l’écosystème se régule. Les petits mâles doivent grandir seul et prendre une place d’alpha dans une nouvelle famille ou mourir. Cependant, les gens récupèrent ces singes pour les « sauver » et les libèrent à l’âge adulte. Malheureusement, ils ont acquis des comportements humains qui rendent impossible leur survie dans la nature. Ils sont donc emmenés au centre pour vivre la fin de leur vie. 

On peut également voir plusieurs aras multicolores, une espèce hybride complètement créée par l’homme. Le bénévole nous a expliqué que cette espèce peut se vendre jusqu’à 20 000€, quand un ara rouge en vaut environ 5000. Les hommes ont fait procréer deux espèces (ara rouge et ara vert) alors que celles-ci ne sont jamais sensés se rencontrer puisque quand les uns vivent sur la côte Pacifique, les autres peuplent la côte Caraïbe. Les aras multicolores sont uniquement destinés à être vendus pour devenir des animaux de compagnie, c’est pourquoi le refuge les récupère et leur permet une vie davantage en accord avec leur réalité.

Pour finir sur la Fortuna, il y a énormément d’activités à faire : un circuit pour mieux comprendre la production de cacao avec Don olivo, se promener en forêt au Mistico Arenal Bridges, faire du rafting, voir des cascades, partir en night tour pour observer grenouilles et autres animaux nocturnes… Désormais, plus qu’à choisir ou à revenir…

Rio Celeste

Rio Celeste est une rivière située dans le parc national du volcan Tenorio. Sa couleur turquoise proviendrait, selon la légende, de Dieu qui rinça ses pinceaux ici alors qu’il peignait le ciel. Entre jungle tropicale luxuriante et eau couleur azur, on se croirait presque au paradis. L’entrée coûte 13$ et le parking, 3$. La baignade est interdite et il n’est pas autorisé d’apporter de la nourriture, du plastique, des cigarettes ou des briquets. Le tour se fait en 2-3h pour un total de 7km.

Rincón de la Vieja

On voulait voir ce volcan et faire la randonnée qui permet de grimper jusqu’au cratère. Plusieurs sentiers étaient fermés en raison de l’activité volcanique du moment. Du coup, on a opté pour la balade Caratera la cangreja. Il faut compter 10 km pour atteindre une jolie cascade mais attention, l’accès pour s’y rendre ferme à partir de midi.

Ensuite, on a continué 3 km sur le Sendero las pailas où l’on voit des fumeroles et de la boue en ébullition… L’entrée de ce parc coûte 17$, plus 1$ d’admission. Le paiement se fait uniquement par carte bancaire. Le passeport est à présenter à l’entrée mais une photo sur son téléphone marche aussi.

Monteverde

Pour se rendre à Monteverde, la route depuis Libéria est plus que chaotique. Je recommande vivement d’avoir un 4*4. On a failli abimer la voiture à plusieurs reprises.

Monteverde est connue pour sa grande biodiversité de forêts et de nuages. On a choisi de se promener dans la réserve de Monteverde Cloud Forest. L’entrée est tout de même relativement cher (20$) et le site ferme ses portes à 16h30. Malgré tout, on a pu combiner plein de sentiers différents, c’était chouette d’observer colibri, tatou, sanglier et jaguarundi. Ce dernier est un petit félin très méconnu, aussi appelé « chat-loutre », principalement actif en journée et autour des points d’eau.

💡Pour voir les ponts suspendus, je recommande plutôt Selvatura Park (40$) ou Sky trek (27$).

La péninsule de Nicoya

La péninsule de Nicoya est sauvage, peu touristique et les routes ne sont pas très bien entretenues. Ce n’est pas forcément l’endroit que l’on retient du Costa Rica et pourtant, il y a des plages absolument magnifiques par ici. La péninsule est immense, on en a exploré qu’une infime partie mais quelques endroits en particulier valent le détour. 

  • La plage de Marbella, avec une superbe terrasse face à l’océan au restaurant Tiki Hut. 
  • La plage d’Ostional où les tortues viennent pondre entre juillet et décembre. 
  • La plage de Samara pour s’initier au surf. 

Manuel Antonio & Uvita

Manuel Antonio

Le parc de Manuel Antonio combine forêts tropicales sauvages, plages de sable blanc et récifs de corail. Il est renommé pour la faune qu’il renferme, notamment les capucins à tête blanche que l’on voit partout, et de très près. N’hésitez pas à guetter le haut des arbres pour tenter d’apercevoir un paresseux à trois doigts. L’entrée du parc vaut 20$. Encore une fois, les sacs sont fouillés et les cigarettes sont interdites.

Uvita

Ensuite, nous sommes allés à Uvita pour visiter le parc national Bellana. La particularité du parc est sa forme incongrue ; vu de drone, la plage ressemble à une queue de baleine. L’entrée coûte 6$ et le paiement se fait par carte bancaire uniquement. C’est sur cette plage que l’on a vu nos premiers aras macaos !

De plus, la plage ferme à 16h. Même si l’on ne trouve pas de restaurants à même la plage, il est possible d’entrer et de sortir du parc pour acheter à manger ou louer une planche de surf.

Enfin, Uvita abrite également des baleines en saison, de décembre à avril. Le prix n’est pas excessif, la sortie coûte environ 40$.

Depuis Uvita, la plage gratuite la plus proche est à 3 km du centre-ville. Playa Hermosa est l’endroit idéal pour surfer ou admirer un coucher du soleil.

Puerto Jimenez, parc national du Corcovado

Le parc national du Corcovado se hisse à la première place des endroits avec la plus grande concentration d’animaux au Costa Rica. En arrivant à Puerto Jimenez, on a donc fait le tour des agences pour essayer de trouver une excursion. Les prix étaient exorbitants, plus de 300$ pour deux jours de trek.

Les gens réservent parfois un mois à l’avance à la Sirena car c’est l’endroit où l’on voit le plus d’animaux et notamment les tapirs. Si vous souhaitez avoir plus d’infos, je vous laisse le contact WhatsApp d’une agence de Puerto Jimenez : 506 8701 6266. Clairement, pour nous ce n’était pas envisageable même s’ils organisent aussi des Day tour à 75$ lorsque l’on a sa propre voiture (120$ en transports).

Golfo Dulce, l’alternative pas chère du Corcovado ?

Après avoir parlé à de nombreuses personnes, on a opté pour deux jours dans la réserve de Golfo Dulce. Pour 150$, on part deux jours et une nuit chez l’habitant, dans une maison au milieu de la jungle. Sur le papier, ça aurait pu être sympa. Sauf que, on pensait marcher pendant deux jours à la recherche de tapirs, fourmiliers, singes et autres oiseaux. En réalité, le guide nous emmène chez son frère pour y passer la journée et la soirée.

L’endroit est sympa avec une jolie vue sur la canopée mais on ne fait aucune activité sauf un night tour le soir autour de l’habitation. Bref, on paye très cher l’excursion pour chiller dans des hamacs. Si l’on vous propose cette alternative (on a réservé dans l’agence à côté de l’hôtel Carolina), je vous conseille de décliner, d’autant que j’ai eu des piqûres de punaises de lit en sortant d’ici ! Au final, hormis un fourmilier et quelques singes, nous n’avons rien vu pendant ce tour à Golfo Dulce.

En ce qui concerne Puerto Jimenez, j’ai adoré cette petite ville. En se promenant, on peut voir aras et toucans volés d’arbres en arbres. Ici, il fait bon vivre et l’on comprend parfaitement bien le slogan du pays Pura Vida.

Généralités sur le Costa Rica

  • Surnommé « la petite Suisse d’Amérique centrale », le Costa Rica est le pays le plus cher d’Amérique latine. 
  • C’est l’endroit au monde avec la plus grande biodiversité au kilomètre carré : plus de 500.000 espèces qui représentent environ 5% de la biodiversité mondiale. 
  • Un pays où l’on se sent en sécurité, d’ailleurs sans armée.
  • Une volonté nationale de protéger l’environnement. En effet, la chasse est interdite au Costa Rica, c’est pourquoi les animaux sont très proches des hommes. Ils ne sont pas du tout farouches et pour cause, ils se rapprochent des humains pour échapper aux prédateurs (les félins) qui, eux, ont peur des hommes. 
  • Un quart du pays est classé en parcs nationaux ou réserves naturelles. La devise du pays est d’ailleurs pura vida, douce vie. 
  • Je ne recommande pas de rester à San José. J’ai trouvé la ville sale, mal fréquentée par endroit et sans intérêt.
  • UBER n’est pas légal au Costa Rica même si l’application est en vigueur. 
  • En ce qui concerne les cartes SIM, les recharges doivent se faire sur internet. Si vous achetez une recharge en magasin, les vendeurs vous demandent combien vous souhaitez payer « à l’aveugle » alors qu’ils ne connaissent pas les prix des différentes offres. C’était le pays le moins fluide en ce qui concerne les cartes téléphoniques. Pour info, à Movistar, un giga d’internet coûte 2000c. 

Conclusion

Pour moi, le Costa Rica est une destination parfaite pour 2-3 semaines de vacances mais ce n’est pas le pays le plus adapté aux backpackers. Premièrement, c’est le pays le plus cher d’Amérique latine. Le moindre parc national coûte 20$, la plus petite des cascades est aussi payante. Les infrastructures ne sont pas forcément aménagées pour les voyageurs petit budget et la population locale est peut-être moins avenante que dans certains pays frontaliers. En revanche, c’est l’un des pays du monde les plus incroyables en terme de biodiversité. De ce fait, ce n’est pas un pays coup de cœur mais une étape incontournable selon moi.

Pour vous aider à organiser votre voyage au Costa Rica, n’hésitez pas à consulter mon article sur l’organisation d’un voyage de 8 mois en Amérique latine. J’espère que cet article t’aura aider à préparer ton voyage dans ce pays à la biodiversité si incroyable. Si tu as des questions, n’hésite pas à les poser dans la section commentaire ou à m’écrire sur Instagram. À bientôt sur le site !

Voyage réalisé en février 2022

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